Fertile
Chez la femme
Ce bilan permet surtout de déterminer les antécédents qui pourraient avoir une influence sur la fécondité
- grossesse antérieure (accouchements, fausse-couche, grossesse extra-utérine, interruption de grossesse)
- la durée et la régularité des règles ou voire leur absence
- les chirurgies (appendectomie, curetages…)
- les infections au niveau du col, des ovaires, des trompes.
Il permet de questionner sur les conditions de vie :
- consommation de tabac ou alcool
- prise de médicaments
- travail de nuit, surmenage, déplacements ...
Les examens de base:
- examen gynécologique et des seins
- les courbes thermiques
- l'échographie
- les dosages hormonaux plasmatiques
- les sérologies
- l' hystéroscopie et la biopsie d'endomètre
- le test post-coïtal.
Les examens de deuxième intention:
- l'hystérosalpingographie
- la cœlioscopie.
Le bilan de base chez la femme
Les courbes ménothermiques
La température est prise au niveau rectal le matin avant le lever du lit.
Elle s'élève après l'ovulation et reste en plateau durant 14 jours.
L'échographie
C'est un examen simple, qui peut permettre de révéler des anomalies utérines, ovariennes ou des trompes.
On recherche en particulier polypes, fibromes, ovaires micro-polykystiques, kystes et salpinx (épanchement dans les trompes).
Elle permet aussi de réaliser le monitorage de l'ovulation :
On répétera l'examen au cours du cycle de façon à suivre l'évolution du ou des follicules jusqu'a maturité pour le ou les voir s'affaisser au moment de l'ovulation.
La progression parallèle de l'épaisseur de l'endomètre annonce le pronostic de la nidation de l'œuf fécondé.
Les dosages hormonaux sont souvent couplés à l'échographie lors du monitorage
Les dosages hormonaux plasmatiques
On dosera, proche de l'ovulation et 7 jours après elle :
les hormones ovariennes, hypothalamo-hypophysaires et thyroïdiennes : FSH, LH, E2,PROGESTERONE, TESTOSTERONE totale et libre D4, 17-OH-PROGESTERONE, DHEA, PROLACTINE, TSH.
Les sérologies
Elles sont indispensables avant toute procréation médicalement assistée :
Rubéole, CMV, Toxoplasmose, Syphilis, HIV, Chlamydiae, Mycoplasmes, Herpès, Hépatites B et C, Varicelle.
L'hystéroscopie
Elle est pratiquée de façon systématique ou en présence d'anomalies visualisées a l'échographie ou a l'hystérographie, ou de façon systématique avant une cœlioscopie et dans les circonstances d'échec de nidation. Cet examen est réalisé en ambulatoire à l'aide de fibres rigides ou souples de très petits calibres (3mm).L'insufflation de gaz CO2 peut libérer les trompes d'un bouchon muqueux et rétablir la perméabilité tubaire et favoriser la grossesse.
La biopsie d'endomètre
Elle se pratique en 2ème phase de cycle, idéalement entre le 21ème et le 23ème jour. Elle permet de mettre en évidence un décalage par rapport à l'ovulation, une endométrite. Dans le même temps, on pourra réaliser une hystéromètrie (mesure de la longueur interne de l'utérus) et un test de passage cervical à l'aide d'un cathéter.
Le test post-coïtal
Il apprécie le comportement des spermatozoïdes dans la glaire secrétée par les glandes du col de l'utérus. Ce test est réalisé en période immédiatement pré-ovulatoire. Le rapport sexuel doit avoir eu lieu 2 à 12 heures avant l'examen.
On analyse : abondance, filance, clarté et cristallisation de la glaire cervicale et le nombre et la motilité des spermatozoïdes.
Les examens de seconde intention pour la femme
L'hystérosalpingographie ou radiographie de l'utérus
Elle est toujours réalisée en première partie de cycle, en dehors de toute suspicion d'infection (parfois sous antibiotique).
Elle permet de dépister les anomalies du col, de l'isthme, de la cavité utérine, des trompes, du passage péritonéal et de son brassage sur un cliché tardif.
En l'absence de perméabilité d'une ou de deux trompes, le cathétérisme pourrait être envisage.
Comme dans l'hystéroscopie, la levée d'un bouchon muqueux par la pression du liquide de contraste permet parfois de rétablir la perméabilité tubaire et favoriser la survenue d'une grossesse.
La cœlioscopie
Elle mettra en évidence:
d'éventuelles séquelles d'une infection pelvienne (adhérences) volontiers passée inaperçue
des lésions d'endométriose d'une particulière fréquence chez les femmes infertiles.
L'injection au bleu de méthylène (épreuve au bleu) recherchera une anomalie du transit tubaire.
L'aspect des ovaires dans le syndrome des ovaires micro-polykystiques est caractéristique.
Chez l'homme
Ce bilan permet de déterminer les facteurs de risque de stérilité
- antécédents de torsion testiculaire,
- De varicocèle (varices au niveau testiculaire)
- De cryptorchidie (testicule non descendu dans les bourses)
- diabète, hypertension…
Mais aussi sur les conditions de vie : comme pour les femmes avec en plus notion de port de slips serrés ou de bains chauds.
Un bilan méthodique et rigoureux sera mené:
Examens de base:
- examen clinique
- dosages hormonaux
- sérologies
- le test post-coïtal
Examens de deuxième intention:
- le spermogramme,
- complément d'étude du sperme
- doppler veineux spermatique
- échographie prostato-vésiculaire
- biopsie testiculaire.
Le bilan de base chez l'homme
Dosages hormonaux plasmatiques
- Les sérologies :
- La FSH : si elle est élevée elle signe l'atteinte de la spermatogénèse (production des spermatozoïdes dans le testicule)
- La Prolactine.
- La TSH.
En cas de test fait dans des conditions optimales et présentant un nombre faible de spermatozoïdes et/ou faiblement mobiles, ou bien en l'absence totale de spermatozoïde il sera indispensable de prescrire un spermogramme dans les plus brefs délais.
Les examens de deuxième intention pour l'homme
Le spermogramme
Recueilli après 2 ou 3 jours d'abstinence, par masturbation au laboratoire, ou bien au cours d'un rapport sexuel avec préservatif spécialement réservé à cet usage, le sperme est examiné dès son émission sous plusieurs critères:
Volume, aspect, odeur, viscosité, liquéfaction, nombre, formes vivantes, mobilité et morphologie.
Un spermogramme normal contient:
- 20 à 200 millions de spermatozoïdes par ml,
- plus de 50% de formes vivantes, de formes mobiles, de formes normales
- un volume de sperme total de 2 à 5 ml.
Le sperme anormal est défini selon les différents critères:
- azoospermie : absence totale de spermatozoïde
- oligospermie : moins de 20 millions de spermatozoïdes
- polyzoospermie : plus de 200 millions de spermatozoïdes
- asthénospermie : moins de 50% de formes mobiles
- tératospermie : plus de 50% de formes anormales
La présence de leucocytes (globules blancs) en nombre anormal peut signer une infection.
La présence d'agglutinats est en faveur d'un problème immunologique.
Complément d'étude du sperme
On réalise une étude plus approfondie sur la biochimie, la motilité, l'immunologie du sperme et des spermocultures.
Doppler veineux spermatique
Le doppler veineux spermatique est réalisé à la recherche d'un varicocèle.
Biopsie testiculaire
La biopsie testiculaire est plus volontiers réalisée dans le même temps opératoire qu'une tentative de reperméation des canaux déférents (canaux amenant le sperme) alors associée à des ponctions du testicule pour permettre une micro-injection.
Les examens concernant le couple
Caryotype
Il est réalisé sur prélèvement sanguin. Il est demandé lorsqu'il existe des anomalies très sévères du sperme. Les anomalies les plus souvent rencontrées sur le caryotype portent sur les chromosomes sexuels X et Y. La recherche d'une mutation en faveur d'une mucoviscidose peut compléter utilement ce bilan.
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